Cette peinture est spéciale, à bien des égards.

Alors que la perspective de vacances semble s’éloigner, nous avons l’opportunité à l’été 2017 de partir au sud de l’Espagne grâce à ma mère. Une semaine dans une maison à la vue imprenable dans un décor totalement nouveau aux couleurs et à la chaleur méditerranéennes. Le charme de la langue espagnole, sa facilité d’accès (bon d’accord merci à Google Translation). Une qualité de vie qui semble aux antipodes de la nôtre, dans le nord est de la France.

Les tapas.

Des excursions et découvertes d’une richesse incroyable ; l’Alhambra de Grenade ou l’ambiance festive d’une soirée dans les ruelles étroites d’un petit village en bord de mer.

(Bla bla bla).

Stop! La carte postale dégouline.

Donc une peinture pour immortaliser les émotions de ces souvenirs, une fenêtre sur la mémoire, visible depuis notre salon.

Cette peinture, c’est aussi un ensemble de défis et de nouveautés, une aventure. Reprendre le dessin et la peinture directement sur une toile, ce qui ne m’est pas arrivé depuis… 1993 (ne pas faire le calcul du nombre d’années écoulées).

Surtout, peindre d’après une de mes photos, et s’essayer au paysage. La méthodologie n’est pas encore la bonne : trop de temps pour un résultat. Au final trop de détails traités au même niveau : faire plus simple, hiérarchiser. Depuis quelque temps déjà, les photos s’empilent (pas vraiment, elles sont numériques) de futures peintures de paysages. La pile devient trop haute, alors il faut s’engager, sur un projet qui en vaut la peine ; il se présente.

Egalement le défi technique – de nombreux détails exigeant des pinceaux très fins et sans erreur, et la balustrade un tantinet compliquée à reproduire, un cap à passer. La mosaïque au mur d’une vue de l’Alhambra orange et émeraude : questionner la nécessité de reproduire tous ces détails. Et le ciel, peint en premier, et beaucoup trop sombre ! Enfin, l’idée première de la profondeur de champ et de la perspective de la couleur, préservées quoique pas forcément visible sur les images numériques présentées ci-dessus. Sans oublier la difficulté des retouches colorimétriques pour obtenir une reproduction fidèle imprimée numériquement sur toile.

Le commencement d’une nouvelle phase de dessins et de peinture, associée à un excellent souvenir en famille.