J’ai failli être une statistique…
…de colis perdu !
Bon, expliquons toute cette merveilleuse histoire calmement.
J’ai commandé en novembre un petit paquet de comics (quoi d’autre ?!) sur Ebay. Jusque là, rien d’étonnant, j’ai fait 30 commandes en 2006 pour un budget moyen mensuel de 27 Euros, pour 150 comics, soit 2 Euros l’unité, ce qui est convenable, vu les bonnes vieilleries que je me suis offert. Le vendeur, très aimable me donne le choix entre un envoi par avion ou surface, plus lent et moins cher, j’opte pour le dernier et m’attends à recevoir le paquet début janvier.
Le 2 janvier, mardi, j’ai un avis de passage du 30 décembre qui dit que le facteur est passé à 11h30, et “nom inconnu”. J’étais là et je n’ai pas entendu sonné, et mon nom est bel et bien sur la sonnette. Là encore, toujours pas d’étonnement, ça arrive souvent.
Je me rends donc à mon bureau de poste de quartier pour collecter le paquet : ils ne l’ont pas, (après une demie-heure d’attente) c’est peut-être à l’autre bureau, route du Polygone. Je m’y rends, rien non plus, (après une demie-heure d’attente)mon enthousiasme en prend un coup. Pas grave, j’y retourne deux jours plus tard, toujours rien dans aucun des deux bureaux, après 2 fois 20 bonnes minutes d’attente. Le colis semble perdu, et “ils ne peuvent pas faire plus pour moi”.
J’appelle donc coliposte. “Impossible de traiter votre demande, le colis n’a pas de numéro”. J’obtiens le numéro du centre de tri de Geispolsheim : “on ne peut rien faire pour vous monsieur, voyez avec votre bureau de poste”.
Commence alors le jeu très intéressant de remonter moi-même la piste de mon colis pour le retrouver ! Il est quelque part entre 2 bureaux de postes et le centre de tri de Geispolsheim. Aujourd’hui, je retourne au bureau de poste muni du nom et de l’adresse de l’expéditeur, bien décidé à ne pas lâcher le morceau. Je fais appeler le centre de tri, et à part contaster que c’est la prise de tête entre le bureau de poste et le centre de tri, je n’ai toujours pas de réponse. “C’est la faute du centre de tri”. Je me rends donc à Geispolsheim, merci Mappy au passage.
J’arrive à Geispolsheim au bout d’une allée dans une zone commerciale, devant une grille métallique pas très accueillante. Je sonne, la porte s’ouvre. Je trouve l’entrée, resonne, la première porte s’ouvre, j’arrive devant un guichet où je resonne. Quelqu’un arrive, j’explique mon cas en restant poli mais en gueulant un peu. “C’est la faute du bureau de poste”. “On ne peut rien faire de plus monsieur”. Bref, j’ai déjà eu tout ça. Je cuisine le gars et il m’apprend l’existence d’un centre de redistribution intermédiaire, au bureau de poste de la Meinau, rue de la Canardière.
Je sais pas où c’est, mais je m’y rends et je trouve. J’explique mon cas : “Ca ne peut pas être ici monsieur”. Merci de regarder quand même : “Ah oui, c’est ici”.
Et voilà, après 8h d’investigation, j’obtiens mon colis, merci la poste et coliposte !
La morale de l’histoire est la suivante : je ne prendrai plus jamais d’envoi surface économique, car c’est synonyme d’aucun numéro de colis une fois sur le territoire français, et donc la porte ouverte à ce genre de délire. Disons quand même au passage que la poste française devrait avoir honte d’être aussi mal organisée. Un colis sans numéro n’est apparemment pas saisi dans aucun système informatique, et donc bonne chance pour le retrouver, ils dégagent toute responsabilité et se renvoient la balle. Je suis aussi toujours surpris au bureau de poste de voir que pour retrouver un colis, numéroté ou pas, les agents de la poste feuilletent un classeur depuis le début jusqu’à trouver mon nom écrit à la main ! Si un autre guichet a un demandeur de colis, il attend le classeur pour chercher à son tour ! Le moteur de recherche n’est pas prêt d’arriver dans les bureaux de poste ! A Geisposheim, je pause la question “Ca ne vous choque pas que des colis se perdent ?”, on me répond “1 colis sur 6000, c’est statistiquement faible, monsieur”.
Le fameux colis, que je donc pu ouvrir, contenait Alpha Flight du 1 au 10, par John Byrne, et Daredevil Yellow Trade Paperback. Je suis très content de les avoir !